BUT: Déterminer de nouveaux référents ou des seuils pour l’hyperosmolarité du film lacrymal dans le diagnostic de la kératoconjonctivite sèche (KCS) et évaluer leur efficacité dans des groupes de patients indépendants.
MÉTHODE: Une méta-analyse a été réalisée sur les données publiées pour l’osmolarité lacrymale dans des échantillons d’yeux normaux et de divers sous-types d’yeux secs, et des estimations regroupées de la moyenne et des écarts-types pour les sujets normaux et (tous) les yeux secs ont été déterminées. Les référents diagnostiques ont été dérivés de l’interception entre les distributions de l’osmolarité dans les deux échantillons et des courbes ROC (Receiver Operator Characteristic). L’efficacité du diagnostic a été testée chez des groupes indépendants ayant des yeux normaux et secs.
RÉSULTATS: Un référent d’osmolarité de 315,6 mOsmol/L a été dérivé à partir de l’interception des courbes de distribution, et 316 mOsmol/L à partir de la courbe ROC. Lorsqu’elle est appliquée à des groupes indépendants de sujets normaux et de sujets atteints de sécheresse oculaire, une valeur de 316 mOsmol/L a révélé une sensibilité de 59 %, une spécificité de 94 % et une précision prédictive globale de 89 % pour le diagnostic du syndrome de l’œil sec.
CONCLUSIONS: L’hyperosmolarité lacrymale, définie par un référent de 316 mOsmol/L, était supérieure en termes de précision globale à tout autre test unique de diagnostic de la sécheresse oculaire (Lactoplate, test de Schirmer et coloration au Bengale Rose), même lorsque les autres mesures de test ont été appliquées à un diagnostic au sein des groupes d’échantillons dont elles étaient dérivées. Pour ce qui est de la précision globale du diagnostic de la sécheresse oculaire, le test d’osmolarité s’est avéré comparable aux résultats des tests combinés (en parallèle ou en série).
(Invest Ophthalmol Vis Sci. 2006 ; 47:4309–4315) DOI :10.1167/iovs.05-1504)