Les taux d’abandon des lentilles cornéennes n’ont pas changé de façon appréciable depuis près de deux décennies. Bien que de nouveaux matériaux et des produits sans conservateur aient aidé, le point de basculement que nous espérions dans la pratique des lentilles de contact n’a pas non plus été le cas. De plus, en tant que cliniciens, nous sommes maintenant confrontés à des défis encore plus grands qu’auparavant. L’explosion de l’utilisation des appareils numériques a imposé un fardeau sans précédent à la surface oculaire, érigeant un autre obstacle au confort. S’il y a une chose que nous avons apprise sur l’abandon des lentilles de contact, c’est bien ceci : nous sommes moins susceptibles que jamais de le surmonter en utilisant des stratégies traditionnelles. Il est temps de commencer à sortir des sentiers battus.
D’après notre expérience clinique, et celle de bon nombre de nos collègues avant-gardistes, le moyen le plus efficace de sortir de ce qui serait autrement certain d’être une spirale descendante est d’attraper autant de patients que possible lorsqu’ils se présentent à leurs examens annuels. En d’autres termes, nous devons identifier les patients qui risquent d’abandonner avant les premiers ajustements et avant les réaménagements.
Dans cette série en trois parties, nous explorerons comment les tests d’osmolarité peuvent être le catalyseur du changement que l’industrie des lentilles de contact recherche depuis longtemps. Cette approche étonnamment simple est à la fois pratique et rentable.
(Revue d’optométrie, 15 mai 2016)